Un bateau à roues à aubes est un bateau à vapeur à fond plat et à faible tirant d’eau (par opposition au navire océanique à fort tirant) qui utilise une ou plusieurs roues à aubes pour sa propulsion. Ils sont généralement affectés à la navigation intérieure, sur les grands fleuves, les lacs ou éventuellement le long des côtes et des estuaires.

                 

Histoire

 
Maquette du Pyroscaphe de 1783 du musée national de la Marine du Palais de Chaillot de Paris

La roue à aubes est l’une des premières formes de propulsion mécanique pour bateau qui ait existé : en Chine, vers le Xe siècle, la dynastie Song maintenait déjà sa suprématie navale grâce à la rapidité de ses bateaux à roues à aubes. L’utilisation de l’énergie humaine disparait avec l’invention en 1685, par le physicien français Denis Papin, de la roue à aubes actionnée par vapeur sous pression dans des chaudières alimentées au bois ou au charbon1. Cette forme de propulsion a été depuis presque entièrement remplacée par la propulsion à hélice et d’autres formes de propulsion plus modernes excepté en certains lieux traditionnels, sur quelques lacs (Léman…) et fleuves (Mississippi…). Par le passé, certains bateaux combinèrent voiles et roues à aubes (infra). Le premier bateau à aubes navigue sur la Saône en France en 1783. Le premier en Amérique du Nord emprunte le fleuve Delaware en 1787. Après l’inauguration du réseau fluvial du Mississippi à La Nouvelle-Orléans, des centaines de bateaux y assurent un service régulier de 1830 à 1870. Le premier bateau à roue à naviguer dans les eaux canadiennes fut l’Accommodation.